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Type de fontaine : Fontaines marieuses

Fontaine Saint-Melaire / Sant-Melar

Saint Melaire

Localisation : Plobannalec / Pornaleg (29740)

 Pays : Pays de Cornouaille


Coordonnées GPS :
Fontaine : Merci de nous les communiquer si vous les connaissez à lassalle [at] altern [point] org


       
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 Bibliographie
(1) fontaines marieuses
pour prévenir la mésentente dans le ménage.

(2) Saint Melaire / Sant-Melar
Fils de saint Miliau, comte de Cornouaille armoricaine, et de Aurélie, il naquit en 531. Frère de Miliau, Rivod tua ce dernier pour prendre le pouvoir. Comme Melar, héritier du royaume, n'était âgé que de sept ans à l'époque, Rivod devint régent.
Voulant conserver le trône au détriment de son neveu, il paya des tueurs pour l'assassiner. Sensibles à la douleur de la mère de l'enfant, ils se contentèrent de lui couper le pied gauche et la main droite. Ils pensèrent que cela suffisait pour lui interdire l'accès au trône. Rivod les fit assassiner à leur tour. La tutelle de Mélar fut confiée à l'évêque de Quimper et à un homme appelé Kerialtan.
Pour améliorer la vie de l'enfant, on lui confectionna des prothèses en argent pour la main et en airain pour le pied. Il en acquit une telle maîtrise qu'il aurait pu, malgré son handicap, prétendre à la succession de Miliau, son père. Sentant le danger, Rivod s'adjugea la complicité de Kerialtan pour s'en débarrasser en échange de terres que le premier lui aurait données. La promesse en fut faite devant Justan, fils de Kerialtan ; l'un et l'autre étaient aimés de Mélar.
C'est finalement la femme de Kerialtan qui sauva l'enfant en le plaçant sous la protection de Conomor, roi de Domnonée au VIème siècle. Ce dernier résidait au château de Beuzit, à Lanmeur (29).
Elle y conduisit Mélar en partant de la région de Callac. Les traces du voyage, relevées dans la toponymie, permettent de suivre cet itinéraire connu comme « chemin de saint Mélar ».
Ils furent accueillis par Conomor dont la femme était sœur de Miliau, autrement dit tante paternelle de Mélar. Dès que la nouvelle se répandit, Kerialtan, craignant de perdre les terres promises, et Justan vinrent au Beuzit pour dire leur attachement à Mélar. Convaincu de leur bonne foi, Conomor accepta, au bout de trois jours, que l'enfant puisse s'endormir auprès d'eux. Mal lui en prit puisque Mélar fut, d'un coup de hache, décapité par Kerialtan dès qu'il se fut endormi.
Le forfait accompli, Justan mit la tête dans un sac et s'enfuit tellement vite qu'il se tua en sautant les douves de l'enceinte rectangulaire à double retranchement dont il reste encore des vestiges et qui sont appelées « douves de saint Mélar ». Kerialtan porta la tête à Rivod qui se trouvait en Cornouaille (armoricaine) puis il devint aveugle et mourut. Rivod, regrettant ses crimes, quitta lui aussi cette terre trois jours plus tard.
Conomor fit inhumer le jeune prince martyr, d'abord dans son château puis à Guimaec (29) avant que le corps ne retrouve à Lanmeur- appelé Kerfeunteun à l'époque - sa sépulture définitive.
Lors des invasion normandes, les reliques furent transférées d'abord à l'abbaye de Léhon (22) puis à celle de Notre-Dame­-de-Châge à Meaux (77). La date de la translation est fixée au 6 mai et, par conséquent, fêté à cette date aux endroits qui ont eu un rapport avec les reliques.
La légende dit qu'à la fosse appelée Gwele sant Velar, le lit de saint Mélar, l'herbe ne poussait pas, la neige ne restait pas. On prenait d'ailleurs garde de ne pas labourer à cet endroit sacré que saint Mélar avait creusé en se jetant à terre pour échapper à ses poursuivants. Les enfants malades y étaient allongés pour obtenir leur guérison.
Le corps de Mélar fut enterré successivement à plusieurs endroits mais il quittait à chaque fois son tombeau de lui-même. Finalement, ce furent deux bœufs guidés miraculeusement par le saint lui-même qui transportèrent le corps à sa sépulture définitive.
On prétend aussi que Kerialtan s'empara, sans même se préoccuper du cadavre de son fils qui était à proximité, du sac contenant la tête du saint afin d'aller réclamer sa récompense à Rivod. Mais Dieu l'avait rendu aveugle avant même qu'il ne fût arrivé sur la colline indiquée.
La Vie latine de saint Mélar évoque la réunion de ses reliques qui eut lieu au sommet de l'Arrée, à la frontière de la Cornouaille et de la Domnonée. Il pourrait s'être agi de l'endroit où se trouvait Croas Mélar, la croix Saint Mélar, situé à proximité du village de Kerfornédic en Commana (29). Apportée par les habitants de Cornouaille la tête se joignit au reste du corps transféré par des hommes de Domnonée.

Saint Mélar est généralement fêté le 1er ou le 2 octobre mais le 6 mai aux endroits qui ont un rapport avec sa translation.
Il est invoqué contre les rhumatismes et quelques autres maladies. A Bringolo, il est sensé guérir les maladies des vaches.
Le tombeau du saint est conservé dans la crypte (romane du lIe siècle) de l'église paroissiale de Lanmeur (29) où jaillit également sa source. La fontaine Saint Mélar apparaît sous une forme demi circulaire. Les jeunes filles y déposaient des épingles ou des pièces pour savoir si elles se marieraient dans l'année. C'est sans doute à cette fontaine qu'est dû le nom Kerfeunteun, ancienne appellation de Lanmeur.
Dans l'église paroissiale dédiée à saint Mélar, des médaillons sur le retable du maître-autel en retracent la vie. Une statue en bois polychrome le représente amputé et tenant sa main.
A Lanmeur, sur la route de Saint-Jean-du-Doigt, un rocher creusé d'une cavité en forme de pied est désigné sous le nom de Botez sant Melar, le sabot de saint Mélar. Il se trouve dans les anciennes douves du château de Conomor.
Les toponymes témoignent du lien puissant qui entourait les cultes respectifs de saint Milliau et de son fils saint Mélar. Ploumiliau se situe à proximité de Lanmeur; Guimiliau est proche de Locmélar. Un vitrail de l'église de Plonéour-Trez montre le martyr du prince Mélar : le bourreau lui coupe le pied, la main a déjà subi le même sort. Son père Milliau assiste à la scène, impuissant.
A Lanvelar, se trouve une chapelle Notre-Dame-de­-Lanvelar construite au XIXème siècle. Elle succéda en cet endroit noté Kersaint-Goz, vieux village du saint, à un édifice du XIIème.

(3) Saint Melaire / Sant-Melar
4 Décembre
Selon la légende, Mélar était le fils de Miliau, roi de la Domnonée (région comprenant le Léon et le Trégorois).
Miliau fut assassiné par son frère Rivod résolu à lui ravir le pouvoir. Or, Mélar était l'héritier normal de son père. Rivod se chargea lui-même d'assurer la régence et décida d'éliminer le jeune Mélar alors âgé de 7 ans. Les tentatives de Rivod échouèrent les unes après les autres. Même les mutilations conjuguées de la main droite et du pied gauche (qui auraient pu empêcher Mélar de régner) furent déjouées par la puissance divine. Il fallut la traitrise du comte auquel on avait confié la garde du jeune garçon pour que celui-ci trouve la mort dans une sorte de guet-apens. Mélar fut décapité à la hache. On l'enterra en un lieu devenu Lanmeur. La légende ajoute que l'inhumation ne se fit pas sans problème. Quand on voulut emporter le corps vers le lieu de sépulture de sa famille, les chevaux qui tiraient le char furent incapables de dépasser la place principale de l'actuel Lanmeur et l'attelage se rompit. On comprit que s'exprimait la volonté de Dieu et de Mélar. De là serait née la crypte de Lanmeur.
Pouvoir(s) Guérisseur(s) attribué(s) au saint :
1) TROUBLES DE LA CROISSANCE ET DE LA MARCHE : Troubles de la marche
2) RHUMATISMES-DOULEURS :
Fontaine(s) de guérison : Lanmeur/fontaine intra-muros (29), Locmélar/rue de-la-Fontaine
Dans les côtes d'Armor, saint Mélar est encore prié pour aider l'apprentissage de la marche à Lanloup (canton de Plouha). Derrière la chapelle Sainte-Colombe sise au hameau de Kervéret se trouve une dalle surmontée d'une croix dite « tombe de saint Mélar ». On fait marcher les enfants déficients sur cette dalle.
Dans le Finistère, saint Mélar est prié à Lanmeur. L'église comporte cette très belle crypte romane (XIème siècle) consacrée au saint. Elle renferme une fontaine qui ne tarit jamais et dont l'eau pourrait avoir des vertus bienfaisantes. Dans le passé, on emportait de cette eau pour soigner les malades à domicile (vraisemblablement des personnes ayant des difficultés à se déplacer). De là à accréditer l'idée que les rhumatisants pouvaient espérer un soulagement, il n'y avait qu'un pas à franchir. Il le fut par un certain nombre.
A Locmélar (canton de Sizun), dans le Finistère également, la fontaine saint-Mélar située rue de la Fontaine (à gauche à environ 200 m) produit une eau censée être bénéfique pour les rhumatismes.


Extrait de :
(1) Les Fontaines de Bretagne, Albert Poulain - Bernard Rio, YORAN EMBANNER, 2008, p.52
(2) Bretagne des Saints et des croyances, Michel Priziac, Ri-Dour Editions, 2002, p. 317-320 (Saint:Melar)
(3) Les saints qui guérissent en Bretagne, Hippolyte Gancel, Editions Ouest-France, janvier 2004, p.139, 162
     
     
Bibliographie conseillée et remerciements aux auteurs

Fontaines de Bretagne
Albert Poulain - Bernard Rio

Le chemin des fontaines bretonnes
Roger LE DEUNFF
Liens vers d'autres sites (échange de liens)
Fontaines de France
     
     

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