|
|
|
Revenir à la liste
| | 1 / 2 | | |
| | Bibliographie
(1) les saints sourciers
(2) LE PLOëRMELAIS
Ploërmel est une des villes les plus anciennes de l'Arcoat, christianisée au VIème, siècle par le moine missionnaire Armel, venu de Grande Bretagne. Elle a joué au Moyen-Age le rôle de capitale : les ducs de Bretagne y avaient leur résidence, et deux d'entre eux, Jean II et Jean III ont tenu à s'y faire enterrer, l'un en 1305, et 1'autre en 1341.
L'église de la commune est dédiée à saint Armel qu'on représente aspergeant avec un goupillon une guivre qu'il a réussi à capturer. La guivre est, dans les légendes, le serpent qui découvre et garde les trésors cachés au fond des vieux châteaux. En réalité, cette représentation symbolique marque la victoire du moine missionnaire dans son combat contre les cultes celtiques qui persistaient au VIème, siècle en ce lieu. Comme saint Michel, terrassant le dragon, saint Armel, avec sa guivre, se présente comme un convertisseur. Certains spécialistes voient dans le nom d'Armel une origine armoricaine: " Arz-Maël ", le prince-ours. Ce qui lierait ce lieu à l'histoire arturienne, d'autant plus que la forêt de Brocéliande est toute proche.
La fontaine est en dehors de la ville. Il faut prendre la route de Vannes et aussitôt après la voie express, tourner à gauche en direction de Brelau. A 150 m, dans un virage, elle surplombe la route. L'édicule de granit est formé d'une large voûte en plein cintre, reposant sur deux pilastres. Au-dessus, est posé un petit fronton sur lequel est sculpté en bas-relief un chevalier tenant un écu.
Les mères amenaient leurs enfants chétifs à la source pour hâter leur marche. On y venait aussi pour guérir les rhumatismes. Les paysannes offraient au saint patron une motte de beurre pour avoir du lait à donner à leurs bébés.
Extrait de :
(1) Les Fontaines de Bretagne, Albert Poulain - Bernard Rio, YORAN EMBANNER, 2008, p.32
(2) Le Chemin des Fontaines, Roger LE DEUNFF, Editions DANCLAU, 1996, p.226,227
|
|